La spasmophilie est une prédisposition, un état et non une maladie. Les symptômes sont souvent confondus avec d’autres maladies. Pour écarter d’éventuels troubles graves, il est plus judicieux de consulter un médecin dès les premiers signes. Qui peut être touché par la spasmophilie ? Quels sont les traitements ?
Comment se manifeste la spasmophilie ?
La spasmophilie est une forme de tétanie légère que l’on appelle également tétanie latente. La majorité des personnes atteintes sont des femmes. Elle se manifeste par différents symptômes liés à un état anxieux : palpitations, spasmes, crampes, tremblements, hyperventilations, fourmillements, contractures, vertiges, sensation d’étouffement, nausées, troubles visuels, spasmes intestinaux, troubles auditifs, migraine, céphalée, sensation de chaleur, douleurs dans le dos, au cou ou dans la colonne vertébrale… La survenue d’une fatigue profonde a été aussi rapportée, elle est plus marquée le matin. Il peut aussi arriver d’avoir une sensation de boule dans la gorge ou d’avoir une gorge serrée, une oppression thoracique.
Les sautes d’humeur, les crises d’angoisse, les bourdonnements d’oreilles, le syndrome prémenstruel, la peur de la foule sont aussi très courants. Pour certains, la mémoire devient défaillante, d’autres par contre souffrent de troubles du sommeil. Des manifestations allergiques peuvent même avoir des impacts sur la qualité de vie : eczéma, asthme, urticaire, etc.
Selon la personne, une crise de spasmophilie peut durer quelques minutes jusqu’à une heure. Toutefois, tout le monde ne ressent pas toutes les spasmophilie symptômes. Mais il est aussi possible qu’au cours d’une journée, plusieurs crises se manifestent. On tient à noter que certains patients atteints de spasmophilie ne présentent aucun signe. Mais comment soigner une crise spasmophilie ?
Crise de spasmophilie : quelles en sont les causes ?
La spasmophilie n’est pas une maladie, contrairement à ce que la plupart des gens pensent. Aujourd’hui, elle touche plus de 15 millions de personnes en France. C’est un état qui apparaît généralement autour de 20 ans. L’hérédité est la principale cause. Si vous avez des parents spasmophiles, alors les chances que vous devenez un spasmophile sont élevées.
Par ailleurs, le stress et l’angoisse sont des facteurs favorisant la crise spasmophilie. Les carences en oligonutriments, en calcium, en magnésium, en potassium, en phosphore et en vitamines D et B6 peuvent aussi déclencher la spasmophilie. Un déficit au niveau du sommeil peut aussi être à l’origine de ce trouble.
D’après les résultats des études menées, la spasmophilie survient chez les personnes jeunes entre 15 et 45 ans et est beaucoup plus courante chez la femme, principalement dans les pays développés. Dans tous les cas, de nombreux facteurs peuvent favoriser la survenue : psychologique, génétique, biologique et cardio-respiratoire. Dès que le terrain physiologique est favorable, les malaises s’installent. Dans ce cas, le patient est incapable de gérer son stress.
Quel est le meilleur traitement de la spasmophilie ?
Il n’y a pas de traitement médical pour la spasmophilie. Pour calmer les crises violentes, les médecins prescrivent généralement des anxiolytiques, antidépresseurs et bêtabloquants. L’injection lente de calcium peut aussi être envisagée.
Les plantes possèdent également des vertus magiques sur la spasmophilie. Pour lutter contre le stress, vous pouvez utiliser les fleurs de mélisse, de valériane, de passiflore ou de ballotte. En cas d’attaque de panique, les fleurs de Bach sont recommandées. La valériane, quant à elle, est efficace en cas d’insomnie.
L’homéopathie garantie aussi de bons résultats. Les draineurs sont les traitements les plus plébiscités. Ils permettent de préparer le terrain. En revanche, les autres produits sont définis en fonction des symptômes. Les huiles essentielles possèdent des propriétés différentes selon la plante : ravintsara, camomille, basilic… Pour faire le bon choix, demandez conseil à un homéopathe.
Attention ! Si vous avez des difficultés à gérer l’angoisse et l’anxiété, il vaut mieux un psychothérapeute. Sinon, la thérapie comportementale peut aussi être une bonne alternative pour prévenir la crise.
Quels sont les bons gestes à adopter ?
Au cours d’une crise de tétanie, il est fortement recommandé de respirer dans un sac afin de rétablir l’équilibre acido-basique de l’organisme. Si vous êtes sujet à ce trouble, essayez de trouver les meilleures solutions pour améliorer la qualité du sommeil (au moins vous devez dormir pendant 8 heures par jour). Privilégiez également les activités relaxantes qui vous apprendront à garder votre calme et à évacuer le stress. C’est par exemple le cas de la sophrologie, de la méditation et du yoga.
Prenez aussi soin de vous en mangeant une alimentation saine et équilibrée. Les produits riches en calcium (comme le laitage) et en magnésium (fruits, légumes verts, noix, etc.) sont aussi à privilégier. Par contre, réduisez la consommation des boissons alcoolisées, de thé et de café. Et n’oubliez pas de boire au moins 1,5 litres par jour. La pratique d’une activité physique régulière est aussi essentielle pour libérer le corps des tensions nerveuses et rester en bonne. Enfin, il peut s’avérer nécessaire de prendre des complémentations en oligoéléments ou en vitamines en cas de carence. Mais l’avis médical est toujours nécessaire pour éviter l’excès.